Si une commune varoise fait partie de la célèbre route Napoléon, l’Empereur a scellé son destin et laissé son empreinte dans bien d’autres lieux dans Le Var… Explorons ensemble son parcours à travers un itinéraire qui vous permettra de découvrir les grandes étapes qu’il vécu dans la région ainsi que des lieux magnifiques de notre territoire.
De Toulon à Saint-Raphaël, en passant par des villages pittoresques et des sites stratégiques, explorez Le Var en suivant les pas de Napoléon Bonaparte.
Depuis ses premières victoires jusqu’à sa marche vers l’exil, chaque ville offre une immersion dans l’histoire du futur empereur. Ce parcours, ponctué de batailles décisives, de refuges secrets et de monuments mémoriels, permet aux passionnés d’Histoire de découvrir un pan méconnu de la vie de Napoléon au cœur de notre destination.
Après leur arrivée, la famille Bonaparte déménage à Méounes, au 5 de la Grand-rue. Cette modeste demeure est aujourd’hui un lieu qui témoigne des débuts simples du jeune Napoléon en France. C’est ici, au cœur d’un petit village varois, que la famille passe les mois de septembre, loin des tensions de l’époque.
En septembre 1793, Napoléon prend ses quartiers au Beausset, au 24 rue Pasteur. Il séjournera pendant plus d’un mois dans cette propriété du docteur Jean-Baptiste Dalmas lors de la préparation du siège de Toulon.
Le 30 novembre 1793, Napoléon capture le général anglais O’Hara à la chapelle de Faveyrolles à Ollioules. Cette prise symbolise une étape majeure dans la libération de Toulon, où il gagne son grade de général. Cette date marque l’ascension rapide de Bonaparte dans l’armée républicaine.
Napoléon ordonne la construction du fort de Caire, aujourd’hui connu sous le nom de Fort Napoléon, sur les hauteurs de La Seyne-sur-Mer. Achevé en 1821, ce lieu stratégique fut utilisé brièvement durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, il se consacre à l’art contemporain, tout en offrant des vues spectaculaires sur la côte.
À Toulon, en 1793, Napoléon Bonaparte s’illustre lors du siège de la ville, un événement décisif dans sa carrière militaire. À cette époque, le jeune capitaine d’artillerie joue un rôle stratégique en élaborant un plan audacieux pour libérer la ville occupée par les forces britanniques. Grâce à cette victoire, Napoléon est promu général de brigade, une avancée fulgurante qui ouvre la voie à son ascension.
Toulon est également marquée par le départ de Napoléon et de son armée pour la campagne d’Italie en mars 1796. Ils franchissent la porte de la ville, aujourd’hui appelée Porte d’Italie, en hommage à cette campagne qui consacra Bonaparte comme l’un des plus brillants tacticiens de son époque. Ce lieu emblématique demeure un symbole de l’histoire napoléonienne à Toulon, ville qui porte encore les traces de son passage.
En 1793, Napoléon Bonaparte débarque avec sa famille dans le port de Toulon, cherchant refuge après l’incendie de leur maison en Corse. La famille s’installe pour un temps au 23 avenue du Char Verdun à La Valette-du-Var. Ce premier pied-à-terre marquera le début de la vie de Napoléon sur le continent français. Les visiteurs pourront encore voir cette bâtisse modeste et s’imprégner de l’atmosphère de l’époque.
En octobre 1793, Napoléon se retire à Hyères au 20 avenue des Îles d’Or, pour préparer son attaque de Toulon. Une très discrète plaque gravée dans le marbre l’atteste « L’officier d’artillerie napoléon Bonaparte logea ici pendant le siège de Toulon en 1793. »
Hyères, avec son doux climat et sa proximité avec la mer, est un havre de paix idéal pour le jeune capitaine qui y planifie sa première grande victoire.
Alors qu’il prend la route de l’exil vers l’île d’Elbe, Napoléon s’arrête au Cannet-des-Maures pour rendre visite à sa sœur Pauline au château Bouillidou. Ce moment intime, dans un cadre paisible, marque la fin de son règne impérial et le début de son éloignement de la France.
Après avoir débarqué à bord de la frégate « Le Muiron », Napoléon passe la nuit dans la ville voisine de Fréjus, à l’ hôtel Aréna, anciennement hôtel Perreymond. Cette nuit symbolique marque le retour de l’Empereur sur le sol français.
Il séjournera dans cette ville chargée d’Histoire en 1814, à l’hôtel des Quatre Saisons, peu de temps avant son abdication.
Le 9 octobre 1799, Napoléon débarque dans la baie de Saint-Raphaël, marquant la fin de sa campagne d'Égypte. Échappant à la flotte anglaise, il arrive en France avec des ambitions renouvelées. Aujourd’hui, une plaque commémorative et une statue sur le vieux port de Saint-Raphaël rappelle cet événement marquant de sa carrière.
Le 3 mars 1815, Napoléon s’arrête dans le petit village de Châteauvieux lors de son retour triomphal de l'île d'Elbe, alors qu’il fait route vers Paris pour reprendre le pouvoir. Ce village isolé, entouré de forêts et de montagnes, est un passage discret mais essentiel dans l’itinéraire de l’Empereur. L’aubergiste local lui prête deux mulets pour poursuivre son trajet, ce qui témoigne de la simplicité de ce lieu et de l’accueil chaleureux des habitants. Châteauvieux, niché dans un cadre naturel préservé, est une escale pleine d’authenticité pour les passionnés de la période napoléonienne.
Seule commune varoise officiellement intégrée à la Route Napoléon, La Martre est un point d'étape historique pour les admirateurs de l’Empereur. Lors de son retour de l’île d’Elbe en 1815, Napoléon passe par cette petite ville de l’arrière-pays provençal, nichée dans les montagnes de l’Artuby. Le tracé de la Route Napoléon qui passe par La Martre symbolise la détermination de Bonaparte à retrouver son trône. Aujourd'hui, cette étape attire de nombreux visiteurs qui suivent le même chemin que l’Empereur, dans des paysages grandioses et sauvages.
Non ? Et pourtant il est fort probable que vous la connaissiez sans même le savoir !
Toulon a porté le nom de « Port-la-Montagne » du 24 décembre 1793 jusqu'à la chute de l'Empire en 1814, soit pendant environ 21 ans.
En décembre 1793, Napoléon Bonaparte, alors jeune général, joue un rôle déterminant dans la libération de Toulon lors du siège de la ville face aux forces britanniques et royalistes. Pour commémorer cette victoire stratégique et symboliser la puissance militaire de Toulon, Napoléon décide de renommer la ville en « Port-la-Montagne ». Ce nouveau nom mettait en avant la position géographique élevée de Toulon, renforçant ainsi son image de bastion fortifié et inébranlable. De plus, ce changement visait à marquer l'influence de Napoléon et à immortaliser son rôle crucial dans la défense et la libération de cette importante cité portuaire.
En 1814, avec la chute de l'Empire et la restauration de la monarchie, le nom original de Toulon est rétabli. Cependant, l'héritage de « Port-la-Montagne » perdure à travers plusieurs bâtiments qui arborent encore le blason de cette appellation historique, témoignant de l'empreinte laissée par Napoléon dans la région.
Cette période où Toulon fut connue sous le nom de « Port-la-Montagne » reflète une époque charnière de l'histoire française, marquée par les ambitions et les actions militaires de Napoléon Bonaparte, qui ont profondément influencé le paysage et le patrimoine du Var.
