En Provence, les fêtes de Noël s’étendent de début décembre à début février. C’est la période calendale, rythmée par les traditions. Différentes petites et grandes cérémonies, à partager en famille ou à vivre avec tout le village : le blé de Noël, la Sainte-Luce, le Gros Soupa, la chandeleur…
Le 1er dimanche de l'Avent
Le début du temps calendal. L’Avent dure la période qui inclut quatre dimanches avant Noël. C’était un temps de pénitence, le début d’une période de jeûne et de méditation pour préparer la fête de Noël. Autrefois on annonçait l’Avent dans les rues, au son des galoubets et des tambourins.
Ce jour là, on sème du blé dans trois "seitouns" (soucoupes), trois pour représenter la trinité. Arrosé abondemment et placé près de la cheminée, le blé doit être dru et vert à Noël, quand on le pose sur la table pour le Gros soupa.
"À la Sainte-Luce, les jours croissent du saut d'une puce". Pour accompagner ce retour à la lumière, on illuminait chaque soir jusqu’à Noël, façades, balcons ou fenêtres avec des lanternes et des bougies.
Le 31 décembre, la Saint-Sylvestre
On réveillonnait jusqu’à minuit afin de se souhaiter la bonne année en s’embrassant sous le gui. Le lendemain 1er jour de l’an, on ne travaillait pas et surtout on ne devait pas faire la lessive. Les enfants allaient souhaiter la bonne année aux parents et aux amis proches. Ils recevaient des étrennes.
Les trois rois mages, en route vers la crèche jusqu’alors, sont arrivés, et les galoubets et les tambourins l’annoncent au village.
Pour les fêter, on "tire les rois", c’est à dire que l’on mange en leur honneur une couronne briochée aux fruits confits dans laquelle est dissimulée une fève. Le plus jeune est sous la table et désigne pour chaque convive la part qui lui sera attribuée. Le "roi" doit alors apporter un gâteau au prochain repas.
Le temps calendal étant vraiment fini, la crèche est défaite ce jour là et les santons s’en retournent à leurs occupations.