Présentation
Les fours à cade sont des constructions massives, en grosses pierres sèches. En moyenne 5 à 7 mètres de long, 3 m environ de large, 2,50 m à 3 m de haut. Actuellement les fours les mieux conservés ont perdu de leur hauteur.
Sur les collines et les plateaux entre la côte toulonnaise et la chaîne de la Ste Baume, des petits édifices par dizaines, réduits souvent à des lambeaux de murs, rappellent une activité des paysans de ces cantons : l'extraction de l'huile de cade. Le cade est le nom provençal de Juniperus oxycedrus, genévrier oxycèdre. Il est susceptible de dépasser 10 mètres. Il se présente en général en haute touffe ou en buisson épais. L'huile de cade est un liquide limpide, noirâtre, d'odeur forte, qualifiée d'âpre, désagréable, extrait uniquement par combustion incomplète de ce genévrier à l'aide d'un four en pierre. Ses propriétés : elle n'est pas utilisée dans l'alimentation, à ne pas confondre avec le terme "cade" attribué à une quiche italienne faite de farine de pois chiche et d'huile d'olive. L'huile de cade a trois domaines d'application : la cosmétologie (pour des cheveux luisants), la médecine humaine (jusqu'en 1935 elle était la base des pommades et onguents pour traiter des kératoses du cuir chevelu, du psoriasis, des eczémas, des teignes, de l'acné et de l'impétigo), l'art vétérinaire (toujours utilisée dans le traitement de la gale, dans les fissures des sabots, les eczémas et plaies atones…)
Un peu d'histoire : l'extraction d'huile de cade existait depuis l'Antiquité. Par contre, ces fours seraient nés au début de la 2ème moitié du XIXe siècle. Ils furent très actifs jusqu'aux années 30.